L’ulcère de Buruli, une infection causée par Mycobacterium ulcerans, touche plus de 33 pays dans le monde, mais un peu moins de la moitié seulement de ces pays communiquent régulièrement des données sur la maladie à l’OMS. La plupart des cas notifiés se trouvent dans les sous-régions d’Afrique occi-
dentale et centrale. Le mode de transmission de l’ulcère de Buruli n’est pas connu. Environ la moitié des personnes touchées sont des enfants de moins de 15 ans et les deux sexes sont concernés à parts égales.
Le diagnostic repose principalement sur l’observation des caractéristiques cliniques et épidémiologiques.
Parmi les quatre méthodes de confirmation utilisées (examen microscopique, amplification en chaîne par polymérase (PCR), histopathologie et mise en culture), la PCR est la plus rapide et la plus courament employée. D’autres méthodes rapides, comme l’utilisation de la chromatographie sur couche mince par fluorescence pour détecter la mycolactone dans les lésions des cas suspects d’ulcère de Buruli, sont actuellement à l’étude dans quatre pays d’Afrique. Des travaux de recherche sont en cours pour mettre au
point des tests utilisables sur le lieu des soins. Le traitement de l’ulcère de Buruli consiste à administrer une association d’antibiotiques (rifampicine et clarithromycine) pendant 8 semaines. Des traitements complémentaires, comme le soin des plaies, les greffes cutanées et la prévention des incapacités, sont nécessaires dans certains cas pour parvenir à une guérison complète.
La cible fixée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) exigée des pays pour assurer la lutte contre l’ulcère de Buruli est la confirmation d’au moins 70 % des cas par PCR pour chaque pays. Tous les pays d’endémie disposent d’au moins un établissement doté des moyens nécessaires pour effectuer les tests de PCR pour la confirmation des cas. Cependant, la plupart des pays de la Région africaine n’ont pas réussi à atteindre la cible fixée. Un déclin du taux de confirmation a même été observé.