Dans la plupart des pays, les services de lutte contre la tuberculose (TB) sont décentralisés jusqu’aux dispensaires
les plus périphériques et souvent au sein même des villages et des quartiers. Par contre, les services
de lutte contre le VIH/Sida sont généralement beaucoup plus centralisés parce que la diffusion des
soins, notamment de la thérapie antirétrovirale (TARV), n’a commencé qu’assez récemment. De ce fait,
les patients qui ont besoin d’un traitement à la fois contre la tuberculose et le VIH/Sida peuvent être obligés
de se rendre dans deux établissements distincts et ainsi d’avoir à parcourir de longues distances pour
accéder aux soins. L’absence de services intégrés TB/VIH peut provoquer des retards dans le diagnostic
et le traitement, et même se traduire par un mauvais suivi des traitements, voire par des interruptions. Par
ailleurs, les patients ont à supporter la charge financière des frais de déplacement et des autres coûts indirects,
tels que de longs temps d’attente et une perte de revenu