Accessed on 22.03.2020
Le Gouvernement du Burkina Faso a pris en compte au niveau du deuxième axe stratégique du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016 – 2020 la nécessité de développer des actions allant dans le sens de la mitigation de l’impact du VIH sur les populations. Deux CSLS successifs couvrant les périodes 2001-2005 et 2006 – 2010 ont été mis en œuvre contribuant de manière significative à baisser et à stabiliser la progression de la pandémie, en ramenant le taux de séroprévalence de 7,17% en 1997 à 0.90% en fin 2014 selon les estimations de l’ONUSIDA. Malgré cette évolution positive, le Burkina Faso demeure en situation d’épidémie généralisée. Ce même rapport mentionne que le nombre de PVVIH est estimé à 110.000, dont 57.000 femmes. 75.000 enfants sont estimés orphelins du fait du Sida. L’EDS IV réalisée en 2010 note que la prévalence en population générale présente des disparités selon le sexe. En effet, les femmes ont une prévalence de 1.2% contre 0.8% chez les hommes d’où un ratio H/F de 1.5 confirmant ainsi la théorie de la féminisation de l’infection pour des raisons à la fois socio-économiques et biologiques. Une étude récente conduite par le SP/CNLS ciblant les travailleuses du sexe (TS) a montré une prévalence au VIH de 16,19%, c’est à dire plus de 16 fois celle en population générale.