La thèse de Yobouet Inès Kouakou, soutenue à l’Université Claude Bernard Lyon 1, porte sur le traitement d’urgence du paludisme sévère chez l’enfant à l’aide d’une administration intranasale d’artésunate. L’objectif principal de ce travail est d’explorer, in vitro, la voie nasale comme alternative à la voie intra-rectale recommandée actuellement en pré-hospitalier. L’étude démontre la non-toxicité de formulations d’artésunate sur un modèle de muqueuse nasale humaine, bien que la perméation observée reste faible. Des pistes sont proposées pour améliorer cette perméation, notamment par l’optimisation galénique. La thèse inclut également une revue de la pharmacocinétique de l’artésunate et le développement de méthodes de dosage simples et peu coûteuses, adaptées aux laboratoires à ressources limitées. Ce travail s’inscrit dans une démarche de lutte contre le paludisme, notamment en zones rurales où l’accès aux soins reste difficile.