Depuis la déclaration des premiers cas de sida au Burkina Faso, les programmes nationaux successifs de lutte contre l’épidémie ont totalement occulté les enjeux sanitaires liés à la consommation de produits psychoactifs. Ainsi, ce n’est qu’en 2010 que les usagers-ères de drogues ont été inclus-es dans la liste des groupes vulnérables ciblés par le Cadre National Stratégique 2011-2015. En dehors des publications officielles, qui traitent les drogues sous l’angle de la criminalité, et de l’étude menée par l’association communautaire Kasabati en 2011, limitée à la ville de Ouagadougou, peu de travaux ont été réalisés pour déterminer l’impact de la consommation de produits psychoactifs sur la dynamique de l’épidémie à VIH.